Sorti de l’anonymat des salles grâce aux Chroniques de Riddick, le héros incarné par Vin Diesel revient dans un nouveau film sobrement intitulé Riddick. Bénéficiant d’un budget bien réduit par rapport à son prédécesseur les attentes concernant ce film étaient quand même nombreuses.
« Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie. »
"Coucou, tu veux voir Riddick ?"
A la lecture du synopsis il n’est pas dur de comprendre que tout ce qui s’est passé pendant les Chroniques de Riddick est balayé d’un revers de main, ceux qui attendaient une vraie suite à ce film peuvent se recoucher. Le seul lien entre les 2 films c’est le fait que Riddick se retrouve sur une terre désertique à cause du générale Vaako, la scène doit prendre 5 minutes pas plus. Tout le film consistera à montrer la tentative de Riddick pour s’échapper de cette planète, rien de plus rien de moins. Du coup on a l’impression d’être dans une bulle scénaristique, un hors-série de la saga.
Karl Urban est un peu le Gérard Majax du film et disparait aussi vite qu'il est arrivé
Mais après tout pourquoi pas, le début du film est même prometteur, il met en scène un Riddick plutôt amoché qui doit survivre à l’univers hostile de cette planète. C’est l’occasion de découvrir des environnements magnifiques, des monstres plus dangereux les uns que les autres et un Riddick qui doit retrouver son instinct animal après quelques années en tant que chef des Nécromongers. Les effets spéciaux sont corrects et la photographie est franchement pas mal, certain plans sont superbes.
i'm a poor lonesome Riddick
Le film perd son souffle dès l’instant ou les mercenaires débarquent sur la planète pour capturer Riddick. Les personnages caricaturaux et les clichés s’accumulent, les dialogues ne font pas mouche, les scènes d’action se font rares et sont sans saveur, l’enjeu disparait au profit de l’ennui. Pendant bien ¾ d’heure Riddick joue au fantôme et fait tourner les mercenaires (et les spectateurs) en bourrique afin de leur voler le vaisseau.
Grosse bouffée de charisme...ou pas
Vient alors la dernière phase du film qui réveillera les spectateurs ayant déjà sombré, Riddick s’associe finalement avec les mercenaires pour lutter contre des milliers d’Aliens qui sortent des entrailles de la planète. Cette dernière partie relève un peu le niveau du film, même si scénaristiquement il ne se passe rien, les scènes d’actions sont quand même bien foutues et on prend du plaisir à voir Riddick défourailler de l’Alien.
Pour les fans de la série, Riddick est à considérer comme un Spin-Off bas de gamme. Vu qu'il n'apporte rien de plus à la série, ni même dans la psychologie du personnage il est fortement dispensable. Pour les autres, il est à considérer comme un film de série B ce qui dans ma bouche (enfin, à mes touches de clavier) n'est pas forcément péjoratif.
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