Voila un test qui arrive un peu en retard, mais difficile de parler de Skyrim sans en avoir exploré toutes les opportunités.
Mais l’heure est venue, j’ai terminé la quête principale et pourtant je suis encore loin de la fin. Il me reste énormément de quêtes annexes à clore, et ça, sans compter celles que je vais encore découvrir.
Skyrim est le nouveau né du studio Bethesda, c’est le cinquième volet de la série des « The Elder Scrolls » dont il reprend logiquement l’univers.
Le jeu prend place sur les terre de Tamriel, plus précisément dans la province de Bordeciel (skyrim en VO) ce n’est pas pour autant la première fois que vous foulez ces terres puisqu'on en avait déjà eu la possibilité dans l’épisode The Elder Scrolls: Arena sur PC.
Suite à la mort du Haut-Roi, la région est en proie à des combats ethniques entre les indépendantistes menés par Ulfric Sombrage et l’empire. Mais tout ceci sera relégué en arrière plan puisque les dragons longtemps disparus sont de retour. Selon la prophétie, seul un enfant de dragon (le Dovahkiin), capable de manier la langue draconique, sera capable de les repousser. Et comme vous vous en douter, le Dovahkiin c’est vous.
Votre Personnage :
Votre avenir à beau être tracé, c’est encore à vous de déterminer les caractéristiques de votre personnage, et si, dans les précédents volets de la série, le choix de la race de départ était déterminant pour la suite, dans Skyrim, c’est votre manière de jouer qui établira votre profil de personnage.
Au début du jeu vous aurez toujours le choix des races. Chacune d’entre elles ayant des prédispositions naturelles (un orque sera plus fort en armure lourde, un Elfe noir aura une compétence de départ plus importante en magie de destruction) et des pouvoirs spécifiques, mais tout ça sera au final bien négligeable au regard du système de progression créé par Bethesda. Il est tout de même conseillé de choisir sa race en fonction du guerrier que vous voulez créer mais le choix n’est pas une finalité.
Il faut maintenant parler en terme de compétence, il existe 18 compétence réparties en 3 groupes, les compétences de combat (arme lourde, parade, armes à une main…), les compétences de discrétion (furtivité, crochetage, éloquence…) et les compétences de magie (destruction, guérison, enchantement…). Vos compétences sont liées à un niveau pouvant aller jusqu’à 100, lorsque vous commencez une partie, en fonction de votre race vos compétences ont un niveau allant de 15 à 25, il ne tient plus qu’a vous de les faire augmenter. Pour ceci il existe de nombreux moyens, il est par exemple possible de s’entraîner auprès des professeurs de bordeciel ou trouver des livres vous prodiguant des enseignements précieux, mais au final c’est l’utilisation de la compétence en elle même qui vous permettra de la faire augmenter. Le jeu surveille vos actions et augmente vos compétences en conséquence, les caractéristiques de votre personnage sont donc déterminées par votre façon de jouer.
Lorsqu’une de vos compétence augmente de niveau, la jauge de niveau générale de votre personnage augmente aussi, lorsqu’elle est pleine, il monte lui aussi d’un niveau, cela lui permet d’améliorer au choix, sa santé, sa magie ou sa vigueur mais aussi de choisir un des nombreux atouts de compétence. Ceux ci sont organisés dans la « constellation de compétence », ils permettent par exemple d’améliorer l’effet d’une compétence ou de réduire les coûts de l’utilisation d’une compétence (magie).
Au final tout cela peut sembler complexe mais se fait très naturellement.
Les quêtes
Comme souvent dans les jeux Bethesda, la quête principale bien que très intéressante, peut passer rapidement en second plan. Il faut dire que la liberté de jeu laissée dans Skyrim devient de plus en plus rare dans les productions actuelles. Il serait tout de même dommage de ne pas faire la quête principale au moins jusqu’à l’obtention des cris qui apportent un plus aux combats.
J’ai trouvé les quêtes beaucoup plus variées que dans Oblivion, certaines sont vraiment fun à jouer, on sent que les développeurs ce sont lâchés. J’ai par exemple eu une quête à la Very Bad Trip, ou mon personnage après une soirée bien arrosée se réveille dans un lieu inconnu et doit rattraper ses erreurs de la nuit.
Les habitués de la série The Elder Scrolls retrouveront les quêtes de l’académie de magie, de la guilde de voleurs…et bien d’autres mais je ne veux pas trop en dire.
Les combats :
A ce niveau Skyrim s’est donné les moyens de ses ambitions. En plus d’avoir des ennemis parfaitement modélisés, les combats sont devenus plus réalistes avec la mise en place d’une gestion des mains. Chacune de vos mains devra être assigné à une tâche, par exemple si vous avez une épée à la main droite, vous pourrez avoir un bouclier ou un sort assigné à la main gauche. Le traditionnel choix épée + bouclier vous fera dire adieu à la magie, à l’opposée, vous pouvez affecter des sorts de magie sur chacune de vos mains pour en augmenter la puissance, mais dans ce cas adieu la parade. Vous devrez donc faire un choix assez rapidement et comme vos compétences augmentent en fonction de vos actions, ce choix il faudra vous y tenir.
Les à-côté
Ici il ne sera ici pas question de jouer au blackjack comme dans Red Dead Redemption, On parle plutôt de créer son armure, confectionner des potions ou enchanter son arme. Dans ces 3 cas, il sera nécessaire de trouver un certain nombre d’ingrédients ou de matériaux pour arriver à vos fins. Dans Skyrim le nombre d’objet modélisé est totalement faramineux, de la simple assiette, jusqu’à l’os de dragon tout est ramassable ou presque. En combinant des objets dans une forge vous pourrez créer des armes ou armures, en plus d’augmenter votre compétence forge, vous pourrez, avec les bons objets et si votre niveau le permet créer des objets très puissants, impossible à obtenir autrement.
Les ateliers d’alchimiste vous permettront de combiner des ingrédients afin de confectionner des potions. Trouvez un autel d’enchantement pour permettra de donner un pouvoir magique à une arme.
Si vous voulez survivre sur les terres de Tamriel, il vous faudra passer par ses 3 moyens afin de vous équiper convenablement.
Un dépaysement total
C’est vraiment le point fort de cet opus, adieu la Cité impériale d’Oblivion, ici les villes et villages sont de taille plus modeste, l’intérêt est de limiter les temps de chargement, on passe ainsi de la forêt à la ville sans coupure. La carte n’est pas forcément plus importante que celle d’Oblivion, mais tout est plus dense, il est rare de se balader entre 2 lieux connus sans faire une découverte. Et si le moteur graphique de Skyrim est un peu à la traîne niveau fluidité et texture, le tout se rattrape largement par une qualité artistique qui fera de chacune de vos parties de Skyrim un dépaysement total.
Le tout est bercé par une musique qui sait se faire discrète quand il faut, et devenir épique lors des combats. Les doublages sont convenables, certain PNJ n’ont pas forcément l’intonation qu’il faudrait au regard de la situation, mais c’est très pardonnable au regard de la quantité de dialogue à doubler.
A l'inverse de Mass Effect par exemple, les donjons sont modélisés de A à Z, il n'y a pas de génération aléatoire de niveau, le joueur s'approprie donc les lieux et ça renforce l'immersion.
Des défauts ?
Oui, la perfection n’existe pas dans ce bas monde, Skyrim n’est donc pas dénué de défauts. On peut par exemple parler des sacro-saints bugs made in Bethesda, j’ai eu, pour ma part, plusieurs plantage lors des temps de chargement. Mais depuis le patch 1.3 plus rien (je touche du bois). Plus embêtant, les PNJ qui refusent d’avancer dans certaines quêtes, m’obligeant ainsi à recharger une partie. Tous ces problèmes restent rares au regard des heures que j’ai passé sur le jeu et Bethesda continuent de développer des patch pour corriger les bugs, le pire est derrière nous.
Autre défaut, l’interface très consolisé du titre, si elle s’avère souple au début du jeu, elle montre rapidement ses limites lorsque vous possédez beaucoup d’équipement, de potions ou des sorts, un point qu’il faudra revoir à l’avenir.
L’IA des adversaires et de vos coéquipiers est également à revoir. Vos ennemis auront tendance à vous foncez dessus sans aucune stratégie collective, quand à votre coéquipier il aura une forte tendance à se mettre entre vous et votre ennemi. Ce problème n'apparait pas si par exemple vous jouez au corps à corps avec un coéquipier archer, mais dans mon cas, je suis magisfer et de ce fait j’attaque l’ennemi à distance avec de la magie de destruction, j’ai donc un coéquipier qui va au corps à corps que je tue la plupart du temps car il se jette sous mes boules de feu :-\
On a aussi droit a quelques bug funs comme votre personnage qui perd sa tête, ou le dragon qui vole à l'envers.
Conclusion :
Skyrim montre à quel point le RPG occidental a su évoluer avec son temps. Simple d'accès mais toujours aussi complet et dense, l'univers de Skyrim offrira de nombreuses heures de jeux à tous joueurs, quelque soit leurs antécédents en terme d'expérience dans les jeux de rôle.
Les quelques défauts du jeu ne font pas le poid face à une direction artistique parfaite et à un gameplay immersif.
Le meilleur jeu de 2011, et même peut-être le meilleur jeu de la PS3
19/20
Test réalisé en collaboration avec casinotop10.net
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