Mon "challenge séries 2017" commence bien, pour me donner de la confiance j’ai débuté par une petite série, Sherlock. Ne me jetez pas la pierre quand je dis « petite », ce n’est pas par la qualité, mais plutôt pour le nombre d’épisodes : seulement 13 (mais 1h30 l’épisode faut pas déconner).
« Sherlock Holmes est détective consultant et il accueille comme colocataire le docteur Watson, un ancien médecin de l'armée britannique blessé en Afghanistan. Il aide Scotland Yard à résoudre des enquêtes ardues en utilisant ses dons d'observation et de déduction associés aux technologies actuelles comme Internet ou les téléphones portables. »
Le concept de la série est plutôt simple, transposer les aventures de Sherlock Holmes à notre époque. On retrouve donc les personnages les plus célèbres de la littérature policière britannique en train de faire de dab, des selfies et le tout, bien sûr, en manifestant contre le Brexit…ou pas. Dans sa substance l’aspect moderne reste très limité en tout cas pour la résolution des crimes, par contre les personnages, dont celui de Sherlock, ont été clairement dépoussiérés. La réalisation est également dynamique et moderne, se permettant même parfois quelques exubérances. Le tout est servi par un scenario aux petits oignons, servi généralement par un Steven Moffat des grands jours.
Pour moi le succès repose en grande partie sur Sherlock, ici interprété par un Benedict Cumberbatch brillant. Le personnage qu’il joue est à la fois horripilant et attachant, à la limite de l’autisme, sociopathe, sont « don » lui permet de résoudre les enquêtes devenues insolubles pour la police britannique. J’ai adoré la façon dont il peut deviner la vie d’une personne uniquement en la voyant ou expliquer le déroulement d’un crime en s’intéressant uniquement aux détails. On se prend facilement au jeu et on essaye de comprendre également d’où viennent ses déductions, car oui, comme sherlock aime montrer sa supériorité, il donne d’abord les solutions puis ensuite les explications. En tant que spectateurs on se retrouve un peu comme ses comparses dans la série à essayer de le suivre, mais c’est impossible (Martin Freeman en Watson est juste parfait).
Les 3 premières saisons sont incontournables même si généralement on se retrouve avec 2 épisodes géniaux et un moyen, la série a un peu changé de style pour la saison 4, on quitte les enquêtes pour dérouler le sac de nœuds autour de la famille Holmes, c’est prenant, mais ça ne plaira pas à tout le monde. Personnellement j’ai beaucoup aimé la montée dramatique trouvant son apothéose dans l’épisode 3 et il ne serait pas incohérent que la série se termine là-dessus.
Drôle, inventive et généreuse la série Sherlock est à voir absolument, non pas pour toutes ses qualités évidentes, mais simplement parce qu’elle ne prend pas les spectateurs pour des cons et c'est déjà ça.
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